Opinion

Opinion : «La « déclaration de guerre » ou « Casus Belli » du candidat Umaro Sissoco Embalo

La « déclaration de guerre » ou « Casus Belli » du candidat Umaro Sissoco Embalo est une véritable illustration de ses carences intellectuelles, de son immaturité politique et humaine, d’absence totale de vision pour notre pays et de sa totale ignorance de la fonction suprême qu’est la présidence de la République.

La grandeur d’un homme d’Etat se distingue par « sa force tranquille » et sa capacité de savoir laisser le temps au temps. Un grand homme d’Etat est celui qui dompte le temps et non celui qui se laissa dompter par le temps. Le temps à la Cour Suprême (STJ) de vérifier si l’apurement notifié 01/2020 s’est déroulé conformément à l’article 95 de notre Code électoral pour qu’enfin la vérité démocratique électorale soit connue du Peuple de Guinée Bissau. Rien ne saurait justifier la précipitation, ni l’emballement hâtif des membres de la CNE, de certains partis politiques, de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de certains présidents dans la proclamation anticipée d’une quelconque victoire électorale au mépris de la loi électorale et des règles fondamentales qui régissent la jurisprudence de notre plus haute instance qu’est le tribunal suprême (STJ). De même que le STJ reçoit et valide les candidatures à l’élection présidentielle ainsi, le même STJ est le seul habilité à valider « ad validitem » les résultats de l’élection présidentielle conformément à notre code électoral. Laissons la Justice de notre pays exercer son leadership judiciaire sans partis pris, ni subordination ni conflit d’intérêts. C’est ce que les juristes appellent tout simplement « impartialité » principe fondamental de la souveraineté judiciaire.

Par conséquent à l’unanimité, le Peuple de Guinée Bissau condamne fermement ces actes d’incitation à la violence, aux mépris de nos organes souverains et à la provocation permanente contre la Cour Suprême de Justice de notre pays dont la noble mission est de sauvegarder notre souveraineté, de veiller à l’application stricte des lois fondamentales de notre République.

Le monde entier découvre et démasque progressivement cet homme subversif qui fait tomber ses masques les uns après les autres : violeur de la Constitution et des lois de la République et enfin petit dictateur décomplexé qui menace la communauté internationale dont il s’est servi à ses propres fins, qui menace les pays voisins et frontaliers de la Guinée Bissau, qui menace de s’investir par la force le 27 Février avec l’aide de Nabian, homme sans scrupules. Jamais notre République n’a été aussi bafouée, meurtrie, violée, piétinée, ridiculisée, divisée pour des raisons tribalistes, religieuses à cause de cet homme immature dont le leitmotiv est de diviser pour mieux régner. Le temps apportera au Peuple de Guinée Bissau les réponses aux questions que nous nous posons aujourd’hui : Savons-nous qui est Embalo ? D’où vient-il ? Où est-il né ? Qui se cache derrière cet homme subversif, imprévisible, sans éducation intellectuelle ni politique?

Le Peuple de Guinée Bissau lance un appel ardent à la communauté internationale notamment à l’Union Africaine pour exiger le respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité nationale des pays membres de vos organisations respectives conformément aux prérogatives d’impartialité afférentes. Pourquoi inviter Umaro Sissoco Embalo au 33ème Sommet de l’UA alors que les résultats définitifs ne sont pas encore validés par la Cour Suprême de Justice de son pays ? Pourquoi inviter José Mario Vaz dont la législature est terminée et qui de plus a été candidat éliminé dès le 1er tour à l’élection présidentielle ? A quel titre invitez-vous José Mario Vaz qui a perdu toute légitimité institutionnelle ? Est-ce de la méconnaissance de notre régime politique semi parlementaire fondé sur des organes institutionnels comme le Président de l’Assemblée Nationale Populaire –ANP et le Premier Ministre ? En effet, fondée sur un Exécutif bicéphale (Président de la République + Premier Ministre), notre constitution est aujourd’hui dans « une situation d’exception constitutionnelle : Exécutif monocéphale » qui fait du Premier Ministre le 1er représentant institutionnel de la République de Guinée Bissau et du Président de l’ANP, le 2ème représentant institutionnel de notre République. In fine, José Mario Vaz n’a donc aucune légitimité pour représenter notre pays au 33ème Sommet de l’UA.

Toutes ces tergiversations violentes « Casus Belli » à la hauteur de la décadence humaine d’Umaro Sissoco Embalo n’impressionnent point le Peuple de Guinée Bissau qui continuera à réclamer la vérité démocratique électorale des urnes : la loi, toute la loi et rien que la loi !

Contrairement au principe de primauté relative à la sécurité régionale qui prévaut dans toutes organisations internationales ou de la sous-région notamment l’UA et la CEDEAO, vos recommandations n’ont pas de valeur supérieure aux dispositions juridiques nationales portées par la Cour Suprême de Justice (STJ) de notre souverain pays la Guinée Bissau pour lequel nous exigeons respect de la loi, toute la loi et rien que la loi !

Paris, le 07/02/2020 par Céras France (Cercle d’Etudes, de Réflexion et d’Analyses Stratégiques pour la Guinée Bissau).

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