Environnement

Projet LIRA2030-GR05/19 : Améliorer les pratiques populaires pour l’assainissement des eaux à Cotonou et Lomé

Un séminaire atelier s’est ouvert le mercredi 6 novembre 2019 à Grand-Popo sur l’analyse systémique des modes d’assainissement et d’hygiène, des processus de pollution des eaux souterraines et transcription des résultats scientifiques en politiques et actions de changement à Cotonou et Lomé. C’est dans le cadre du projet LIRA2030-GR05/19.

« Optimisation de la sécurité de l’eau souterraine par approche intégrée d’assainissement et d’hygiène dans les villes côtières de Cotonou et de Lomé », Tel est la thématique principale autour de laquelle travaillent les chercheurs. L’assainissement et l’hygiène dans les villes de Cotonou et Lomé et leurs impacts sur les eaux souterraines deviennent une préoccupation majeure pour les chercheurs. Lancé en juin dernier, un séminaire se tient sur trois jours dans le but de procéder à l’analyse systémique des modes d’assainissement et d’hygiène, des processus de pollution des eaux souterraines et de transcription des résultats scientifiques en politiques et actions de changement dans les villes de Cotonou et Lomé.

En effet, les conditions environnementales urbaines et les faibles perceptions psychosociales de surface habitable rendent l’eau inaccessible en raison de sa très mauvaise qualité et de la contamination fécale. Ainsi, dans les villes de Cotonou (Bénin) et Lomé (Togo), les eaux souterraines, disponible en quantité sont rares en qualité (donc inaccessible) en raison de mauvaises conditions d’assainissement et d’hygiène inappropriée. La complexité des composantes biophysiques et humaines met en évidence les problèmes à la jonction entre l’hydrologie, l’écologie et la société dans ces villes de Cotonou où le non-respect des normes environnementales conduit à la pollution des eaux souterraines.

Ainsi, le projet vise à améliorer le comportement des populations de Cotonou et de Lomé à travers leur implication pour l’assainissement de ces deux villes côtières. Coordonnateur du projet, le Docteur Totin Vodounon S. Henri, fait savoir que « il n’y a pas d’intérêt plus grand que de se retrouver dans un consortium d’académiques, des professionnels, des praticiens, d’autorités politico-administratives pour déterminer les voies et moyens à mettre en œuvre pour atteindre les résultats escomptés du projet LIRA 2030GR05/19 Cotonou-Lomé ».

Le projet selon lui entend « développer des mécanismes socio-économiques pour restaurer et protéger la qualité des eaux souterraines par des changements de modes d’assainissement et d’hygiène à Cotonou et Lomé ». Il indique qu’une approche participative, inclusive est en cours depuis le lancement du projet pour contribuer à la réduction de la pollution anthropique à la source à travers le recyclage et la réutilisation des déchets solides et liquides.

Le coordonnateur du projet pense que « le besoin d’engagement intensif des communautés bénéficiaires, avec le renforcement régulier, est l’une des voies de développement durable type et un arrangement de gouvernance locale en collaboration avec les autorités politico-administratives des deux villes ». Représentante du président de la commission permanente climat et environnement, Dr Sidonie Hèdiblè, secrétaire ANSALB, salue la volonté de tous les participants à contribuer à l’obtention des résultats tant attendus. Elle se dit rassurer d’un aboutissement heureux dudit séminaire.

La Coordonnatrice adjointe du projet, Dr Koko Zébéto Houedakor indique que ce projet a permis au bout de cinq mois de se rendre compte de l’effectivité de la situation sur le terrain. Elle se réjouit de cette rencontre qui permettra de sortir avec des propositions pouvant faciliter la suite des travaux et l’aboutissement heureux du projet. Pour Dr Koko Zébéto Houedakor, les travaux académiques vont bon train et les étudiants sont suivis régulièrement.

Les trois étapes du projet

Pour atteindre ces objectifs, le Projet LIRA 2030 GR05/19 Cotonou-Lomé a initié des travaux de recherche visant une première étape la connaissance du système. Il prend en compte l’évaluation de l’état actuel des aquifères et de la qualité des eaux souterraines dans les villes côtières de Cotonou (Bénin) et Lomé (Togo), l’analyse de la pression humaine par un mauvais assainissement et les pratiques d’hygiène inappropriées, en particulier la gestion des déchets solides / liquides et des excréta en lien avec la détérioration de la qualité des eaux souterraines dans les villes côtières de Cotonou et de Lomé.

La seconde étape, devra définir les pratiques d’assainissement et d’hygiène acceptables, abordables, adaptables et faciles à gérer pour améliorer la qualité des eaux souterraines et de leur accessibilité pour assurer la durabilité de la santé des populations, réduire la pauvreté, l’exclusion et garantir la sécurité alimentaire à Cotonou et à Lomé.

L’étape 3 englobe la connaissance transformatrice. Ici, le projet entend fournir des voies techniques, sociales, éducatives, juridiques, culturelles et politiques visant à améliorer et à maintenir des pratiques d’assainissement et d’hygiène et l’accès aux eaux souterraines saines dans les villes de Cotonou et Lomé.

JSK A.

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