Le gouvernement a annoncé la création d’un Centre national des produits biologiques à usage vétérinaire, visant à renforcer la santé animale et à soutenir la compétitivité des filières d’élevage locales. Cette initiative marque une étape clé pour le secteur vétérinaire au Bénin, en quête d’autonomie dans la production de vaccins pour animaux.
Réuni en conseil des ministres, le gouvernement a officialisé cette décision stratégique, qui s’inscrit dans une volonté de répondre aux défis sanitaires affectant les élevages. Placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, le centre aura pour mission de fabriquer, de contrôler, et de distribuer des vaccins vétérinaires à travers le pays.
Le Bénin fait face à des difficultés croissantes en matière de prophylaxie animale, avec des maladies qui impactent directement la productivité des élevages et menacent l’économie du secteur. Selon le communiqué du conseil des ministres, les pathologies animales posent « un obstacle au développement des filières d’élevage », affectant à la fois les rendements et la sécurité sanitaire des animaux.
Ce nouveau centre vise à pallier ces problématiques en garantissant la disponibilité et la qualité des vaccins vétérinaires locaux, un aspect essentiel pour une « prophylaxie médicale » efficace. La production locale de ces vaccins contribuera également à réduire la dépendance du pays aux importations, rendant les soins vétérinaires plus accessibles aux éleveurs.
Missions et objectifs
Le Centre national des produits biologiques à usage vétérinaire aura plusieurs missions principales à savoir : assurer la disponibilité continue des vaccins et produits vétérinaires de qualité sur l’ensemble du territoire, améliorer la lutte contre les maladies animales par un renforcement des capacités des laboratoires vétérinaires et produire localement des vaccins vétérinaires, garantissant une réponse rapide et adaptée aux besoins spécifiques du secteur.
Les ministres concernés ont reçu pour mission de prendre les mesures nécessaires afin de rendre le centre opérationnel dans les meilleurs délais. En soutenant la production locale de vaccins vétérinaires, le gouvernement ambitionne de minimiser les contraintes et les coûts liés aux importations. Cette nouvelle structure, véritable levier de souveraineté sanitaire, permettra au Bénin de mieux répondre aux défis de santé animale, tout en favorisant un environnement propice au développement de l’élevage.
Avec ce centre, le Bénin se positionne comme acteur de sa propre sécurité vétérinaire, un atout majeur pour le développement de l’élevage et pour la stabilité économique des agriculteurs. La mise en place de ce dispositif, très attendu dans le secteur, devrait renforcer l’autonomie du pays face aux enjeux de santé animale et soutenir durablement la filière élevage.
Ambroise AMETOWONA