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Mali : Treize militaires français tués dans un accident de combat

L’accident est survenu, lundi soir, lors d’une opération de combats contre les djihadistes dans le Sahel.

Treize militaires français de la force Barkhane ont trouvé la mort au Mali dans l’accident de deux hélicoptères, un tigre et un cougar. « Le Président de la République annonce avec un profonde tristesse la mort de treize militaires français survenue au Mali dans la soirée du lundi 25 novembre 2019, dans l’accident de leurs deux hélicoptères, lors d’une opération de combat contre des djihadistes », précise un communiqué de la présidence.

La collision entre les deux aéronefs engagés dans une opération de Barkhane qui mobilise 4 500 militaires au Sahel, est survenue peu avant 20 heures dans la région malienne de Liptako. Cet incident est le plus meurtrier depuis que la France est présente au Sahel dans le cadre de l‘opération Serval, puis de l’opération Barkhane.

Sept soldats venaient du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, quatre militaires appartenaient au 4e régiment de chasseurs de Gap, un soldat venait du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces et un militaire appartenait au 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol.

Dans le communiqué de l’Elysée, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a « salué le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission » et a adressé ses condoléances aux familles éplorées.

« Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger », a twitté le président Emmanuel Macron.

Que s’est-il passé ?

« Selon toute vraisemblance, un abordage entre les deux aéronefs évoluant à très basse altitude serait à l’origine de l’accident », a expliqué l’état-major des Armées, mardi matin, selon des propos rapportés par le Figaro. Les hélicoptères « participaient à une opération d’appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes ».

En effet, cette opération qui se déroule, en dépit de l’accident, vise à mettre hors d’état de nuire un groupe de terroristes. « Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000 », a poursuivi l’état-major des Armées et rapporté par le Figaro. L’hélicoptère Cougar, avec à son bord six commandos de montagne et un chef de mission, a alors été engagé pour coordonner l’ensemble des moyens, tout en étant en mesure d’intervenir pour assurer « l’extraction immédiate » d’un élément au sol. « Vers 19h40, pendant la manœuvre destinée à préparer l’engagement de l’ennemi, l’hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s’écrasant à courte distance l’un de l’autre. Aucun des militaires embarqués n’a survécu », a expliqué l’état-major.

Les pertes de ce lundi s’ajoutent aux 28 autres soldats français morts au Sahel depuis l’engagement en 2013 de l’Armée française dans la région. Elles sont les plus lourdes de l’armée française depuis l’attentat du Drakkar, à Beyrouth, en 1983.

Qui sont les victimes?

La ministre française des Armées, Florence Parly, a dans un communiqué rendu hommage «à ces 13 militaires morts pour la France» à savoir le capitaine Nicolas Mégard, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau ; le capitaine Benjamin Gireud, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau ; le capitaine Clément Frisonroche, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau ; le lieutenant Alex Morisse, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau ; le lieutenant Pierre Bockel, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau ; l’adjudant-chef Julien Carette, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau ; le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau ; le capitaine Romain Chomel de Jarnieu, du 4e Régiment de chasseurs de Gap ; le maréchal des logis-chef Alexandre Protin, du 4e Régiment de chasseurs de Gap ; le maréchal des logis Antoine Serre, du 4e Régiment de chasseurs de Gap ; le maréchal des logis Valentin Duval, du 4e Régiment de chasseurs de Gap ; le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie, du 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces ; le sergent-chef Andreï Jouk, du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol.

Jules Adolphe

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