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Dr Moïse Mensan Metodjo : « Les problèmes de frontières se posent partout dans le monde »

Titulaire d’un Doctorat en histoire et spécialiste des questions frontalières, Moïse Mensan Metodjo trouve que l’Afrique n’est pas le seul continent à  être confronté aux conflits frontaliers. Après avoir passé au scanner la pratique et la conception des frontières à l’époque précoloniale, il  estime que les problèmes de frontières se posent un peu partout dans le monde. A ce titre, cet historien-juriste propose aux Africains d’enterrer les vieilles polémiques en cherchant des solutions internes aux problèmes de la gestion des espaces frontaliers. Moïse Mensan Metodjo a aussi abordé plusieurs autres sujets.L’invité du tout premier numéro de « Libre Parole » de votre journal en partenariat avec les médias en ligne www.lexpression.bj et www.salamins.com, s’est largement prononcé  sur le 30ème anniversaire de la conférence  nationale des forces vives, notamment les acquis démocratiques.

Le 20 août 2019, le Nigéria a décidé de fermer unilatéralement ses frontières avec le Bénin. Comment appréciez-vous ?

Historien de formation, je mets souvent en perspective les faits. Le président actuel du Nigéria, Muhammadu Buhari, n’est pas à son coup d’essai. En 1983, suite au coup d’Etat, contre le président Shehu Shagari, la même problématique de fermeture fut à l’ordre du jour, mais dans un contexte plus grave et dramatique pour les relations entre les deux pays. A l’époque, il y avait un problème diplomatique entre le régime de Mathieu Kérékou et le régime de Buhari qui ne voyaient pas les choses dans la même perspective. Aussi,  le Nigéria avait-il rapatrié à l’époque, plus de cent mille Béninois qui étaient contraints  de rentrer. J’espère que cette situation ne se reproduira pas et qu’on n’arrivera pas là. Donc, le président Buhari, il est coutumier du fait et cela avait duré six (6) mois à l’époque. C’est la même situation. C’est l’histoire qui se répète. C’est un bégaiement de l’histoire. C’est un acte de souveraineté. Le Béninois pense que l’acte posé par le Nigéria est incompréhensible dans la mesure où on parle de globalisation, ou on parle d’intégration de la Cedeao, c’est contraire à l’esprit des traités de commerce. Mais dans tout cette histoire, chacun tire le drap de son côté.

Il y a des présidents de la sous-région qui se sont mis dans la médiation, comme le président Ghanéen, tout récemment le président Burkinabè qui, aussi veut faire le point sur la situation et trouver une solution. N’oublions pas que le Nigéria est notre premier partenaire commercial. Il y a beaucoup d’échanges entre les Béninois et les Nigérians et c’est une situation qui nous dessert énormément. Il va falloir trouver très rapidement une solution.

Le Nigéria a-t-il, selon vous, le droit de fermer ses frontières ?

Le Nigéria est un pays souverain. Donc, il  peut décider de fermer ses frontières comme le Bénin peut le faire, s’il le souhaite.  C’est un acte de souveraineté. Et ce, malgré les accords. On ne parle pas de fermeture définitive. On parle de fermeture temporaire pour régler une situation et les Nigérians disent que quand le problème sera réglé, les frontières seront rouvertes. Ils ont légalement cette possibilité. Même si c’est contraire à l’esprit d’intégration, sur le plan légal, rien n’empêche un pays souverain de fermer ses frontières. C’est un acte de souveraineté tout simplement. La France a rétablit ses frontières en 2015, suite aux nombreux attentats qui ont mis à mal, la vie et la sérénité des Français. Pour revenir à la situation nigériane, je dirai que, loin de lutter contre la contrebande, la fermeture des frontières la renforce.

Que proposez-vous pour un règlement définitif des différends frontaliers ?

Il y a eu une fermeture de frontière, me semble-t-il, entre le Ghana et la Côte d’Ivoire en 2012 ; mais elle n’a pas connu l’ampleur et la durée que l’on observe aujourd’hui entre le Nigéria et le Bénin. Le dialogue, c’est la seule et unique solution. Je pense qu’on arrivera à trouver une solution puisque comme je l’ai dit tantôt, le président Muhammadu Buhari est coutumier du fait. Il subit aussi des pressions de la part des opérateurs économiques Nigérians. Les vendeurs de riz sont bien contents de la situation puisque le riz nigérian est bien vendu alors que le riz qui transitait par le Bénin faisait concurrence au riz nigérian. Je pense que de toute façon, nous n’avons pas le choix parce que les Nigérians aussi, même si on n’en parle pas beaucoup, souffrent aussi de cette situation de fermeture, puisqu’en dehors du riz, nous leur fournissons beaucoup d’autres biens et services.

On dit qu’à l’instar des frontières africaines, héritées de la colonisation, celles du Bénin sont artificielles et peu naturelles. Quelle est votre analyse ?

L’Afrique n’est pas victime de ses frontières. C’est une idée reçue. Les frontières africaines ne sont pas plus artificielles que  les frontières européennes et ne sont pas plus artificielles que les frontières américaines  ou asiatiques. Ce qui se passe tout simplement, c’est de la manipulation puisque lorsque vous-vous rendez dans un pays comme la France, les Catalans sont aussi bien France qu’en Espagne. Lorsque vous allez du côté de la Belgique, les Flamands, sont aussi bien en France qu’en Belgique. Lorsque vous allez du côté de la Suisse, entre la Suisse et dans la Haute-Savoie, les Savoyards, sont repartis de part et d’autre. Si vous voulez, on laisse l’Europe et on va en Amérique. La frontière entre les Etats-Unis et le Canada, sur son segment québécois, sépare des communautés. Dire que, les frontières africaines ne sont pas, plus  artificielles que les autres frontières. L’idée de frontière artificielle, versus frontière naturelle,  est une représentation idéologique, tout simplement parce que c’est dans la nature des frontières d’être artificielles, dans leur ADN. Toutes les frontières du monde entier sont artificielles. Ce sont des artefacts. Par conséquent, c’est une critique facile qu’on fait aux frontières issues de la colonisation.

Le Bénin a perdu, il y a quelques années, une bonne partie de ses frontières au profit du Niger. Que faut-il faire pour prévenir ce phénomène ?

Vous avez souligné un problème important. Vous savez, entre le Niger et le Bénin, c’étaient des frontières intra-impériales. Ce sont des frontières qui sont issues de la même puissance coloniale.  Le souci de la continuité territoriale entre possessions appartenant à la  même puissance coloniale a donné naissance à des entités aux frontières mal définies ; puisque au départ, le colonisateur n’était pas dans la logique d’en faire plus tard des Etats autonomes. Quand je prends les frontières conventionnelles entre le Bénin et le Togo par exemple, c’est une frontière qui a été mise en place à la fois par les Français et les Allemands et du côté du Nigéria, c’est des frontières qui  ont été mises en place par les Français et les Anglais. Mais entre le Bénin et le Soudan Français (actuel Niger), il n’y a pas une convention. C’est des limites entres circonscriptions administratives, cercles, souvent imprécises. D’où le problème qui s’est posé entre le Bénin et le Niger. A ce niveau donc, il y a des questions, des  imprécisions que nous avons héritées de la colonisation. Les problèmes de frontière se posent un peu partout. La preuve en est que, quand les pays africains ont été indépendants en 1963 ou 1964, les Chefs d’Etat se sont réunis et il était question de savoir : fallait-il remettre en cause ou non les frontières héritées de la colonisation ? Ils ont dit non, nous n’allons pas remettre en cause les frontières issues de la colonisation nous les maintenons comme telles. Si on se lance dans ce genre de chose, c’est une boîte de Pandore que nous allons ouvrir. On sait quand cela commence mais on ne sait pas comment régler tous ces problèmes. Donc, l’intangibilité des frontières a été optée par les dirigeants africains. Il faut garder les frontières. Je crois que les problèmes de frontières  se posent un peu partout. Quand on prend, par exemple, les Nigériens et les Béninois, ils sont tous africains et je pense qu’on peut trouver une solution interne à ces problèmes et arrêter de nous massacrer pour des histoires qui n’en valent pas la peine.

Le territoire béninois est souvent envahi par ses voisins.  Est-ce à dire que nos frontières ne sont pas bien tracées ?

Une frontière est une institution juridique et sociale. Ce sont des discontinuités spatiales qui restent avant tout, des institutions humaines. Les populations riveraines se les approprient à leur guise et font de ce fait, un pied de nez à ceux qui les ont mises en place. Entre la portion Opkara-Fleuve Niger, la délimitation n’est pas allée  à son terme.  L’abornement, qui est la dernière phase des travaux de terrain, reste à faire. D’où, les imprécisions. Entre le Togo et le Bénin, il y a moins de problèmes qu’entre le Bénin et le Nigéria, puisque l’abornement n’a pas été fait à moitié. Les incidents frontaliers datent de la période coloniale et continuent parce que les populations riveraines vivent parfois mal ces institutions humaines postérieures à la mise en place des populations. Avant la colonisation européenne, il n’y avait pas de frontières, dans l’acception moderne du terme, comme une ligne de démarcation précise. Les frontières étaient instables et mouvantes, c’étaient des zones frontières, des zones tampons. La géopolitique était axée sur les guerres de conquête. La conquête coloniale et sa vision linéaire des frontières a réorganisé l’espace à l’’image  de l’idée que les coloniaux européens se faisaient de l’Afrique à ce moment-là. Les frontières en tant que lignes de démarcations précises, entre entités différentes, mises en place par les colonisateurs avec leur vision du monde, sont récentes. Au-delà, des imprécisions qui résultent de ces institutions humaines, certaines catégories de populations ne les acceptent pas et les contournent librement. Nous préconisons le renforcement des liens entre populations habitant de part et d’autre, de ces lignes plus juridiques, politiques que reflétant une réalité socioculturelle. Une sorte de transculturalité, de brassage, qui existe déjà mais doit être encouragé et redynamisé dans les « pays frontières », « les espaces de proximité ».

A l’ère de la globalisation et de la mondialisation, quelle est l’utilité des frontières ?

Vous avez tout à fait raison. La thématique de territoire et de frontière, aujourd’hui, à l’heure de la globalisation, où le monde est devenu un village planétaire, où les « squales » de la mondialisation ont annoncé la mort du territoire et des frontières, curieusement, la question des frontières et du territoire est toujours d’actualité pour la simple et unique raison que le territoire, la frontière, ce sont des marqueurs de territoire. La mondialisation s’accompagne encore, hélas, de l’intensification des frontières et du renforcement des moyens qui sont consacrés à leur maintien. Les Etats-Unis et le Mexique sont membres de plusieurs accords et alliances, mais cela n’empêche pas Donald Trump,  de faire la « guerre » au Mexique. Même au sein de l’Union Européenne où les frontières ont été en quelque sorte abolies, la France a décidé, compte tenu d’un certain nombre de problèmes, en lien avec la sécurité en 2015, de rétablir ses frontières. C’est un acte de souveraineté. Pour sécuriser les populations internes ou pour des questions diplomatiques, les frontières peuvent être rétablies à tout moment. C’est comme une maison. Vous imaginez, par exemple dans un quartier, quel que soit le lien social que les gens tissent, les gens ont un portail. Et quand on a un portail, c’est pour s’en servir. Je pense que les frontières et le territoire ont toujours leur utilité. On ne peut pas s’en passer complètement. Même si on parle d’intégration ou de globalisation, les frontières sont là pour sécuriser les populations.

Le Bénin a commémoré, du 19 au 28 février dernier, le 30ème anniversaire de la Conférence nationale des forces vives de la Nation. Quel est votre regard d’historien sur ces assises historiques ?

Le plus grand pas du peuple béninois depuis notre accession à l’indépendance en 1960. Ce fut un évènement majeur dans une Afrique des années de perdition et d’errance. Je dis dans les annales de l’histoire africaine parce que, c’est la première fois qu’un pays africain organisa un évènement de cette nature. Ce fut un  véritable parangon qui  dessilla les yeux à l’Afrique encore blottie à l’époque, sous le joug de la dictature militaire incoercible. Ce fut le rendez-vous de la dernière chance.

C’est un évènement mémorable tout simplement parce que les Béninois ont beaucoup souffert pendant la période révolutionnaire, surtout dans les années 1980, les étudiants avec leur grève mémorable de 1985, on se rappelle, ont largement contribué à chasser le régime du PRPB, il y avait bien entendu les femmes de Dantokpa, humectées dans une pauvreté sans précédent. Le PRPB n’était pas au départ d’accord avec les injonctions des  institutions de Brettons Woods  (Le Fmi, la Banque mondiale). Mais il était obligé, il n’avait pas le choix parce que la situation économique était plus que préoccupante. Cette conférence nationale nous a permis de retrouver le chemin de la démocratie parce qu’on a  tendance à oublier, trop souvent, que la démocratie n’est pas née  chez nous en 1990. Après les indépendances, nous avions connu une période de démocratie qui a été interrompue par les différents coups d’Etat et surtout celui de 1972 avec Mathieu Kérékou. Donc c’est un évènement qui nous rappelle tous ces mauvais souvenirs.

 Les Béninois sont fiers et s’en souviennent. Quand on place ces évènements dans le contexte politique actuel, il faut dire que les Béninois sont certes fiers, mais cette fierté est un peu teintée de bémol parce que les élections législatives qui ont été organisées récemment avec la violence postélectorale qu’on leur connaît, sont une espèce d’éclosion d’une excroissance vénéneuse sur un limon pourtant si fertile.  Je peux vous dire que les Béninois de l’extérieur ont été peu fiers. Car jusqu’à présent, on a toujours présenté le Bénin comme la vitrine de la démocratie. On l’a toujours présenté comme un pays de paix, mais malheureusement, ces évènements et ces élections ont terni l’image de notre pays. Mais, nous osons croire, sans nous en faire accroire, que, ce n’est qu’une parenthèse dans la longue histoire de notre pays. Si on se réfère à ce qui s’est passé ailleurs, pour prendre l’exemple de la France, vous savez que la République a eu du mal à s’imposer et que la France a connu plusieurs périodes de restauration, à un moment donné, les républicains se posaient la question de savoir si finalement l’idée républicaine allait triompher un jour. J’imagine très mal la France revenir à une monarchie, mais cela n’a pas été une histoire en ligne droite. Cela a évolué en dents de scie.

Le 28 avril 2019, certaines formations politiques n’ont pas pu participer aux dernières législatives. Cette situation a enflé la polémique comme vous l’évoquez un peu plus tôt. Est-ce à dire que les acquis démocratiques issus de cette conférence sont menacés ?

C’est vrai que notre démocratie donne des signes évidents de dérapage.  On commence par être inquiet tout simplement parce qu’on se demande où va ce pays. Mais comme je le disais, moi je ne désespère pas, parce que quand on voit l’histoire des autres, les choses se sont passées en dents de scie. Donc, j’espère que l’histoire des élections législatives non inclusives n’est qu’une parenthèse et que lors des prochaines communales toutes les formations politiques  participeront, sans entrave, aux élections. Au-delà des élections, puisque tout ne se résume pas à ça, les Béninois sont de plus en plus introvertis et ne souhaitent plus porter la focale sur certains sujets sensibles.

Vous semblez n’avoir pas fini avec la conférence nationale…

Oui. On ne peut pas réellement  parler de cette conférence en oubliant trois personnages importants qui malheureusement ne sont plus de ce monde. Il s’agit du feu  Monseigneur Isidore de Souza, qui, grâce à sa hauteur de vue a su diriger, avec brio, cette conférence. Je pense également au Président Mathieu Kérékou qui a été le sage qui a accepté les décisions de la conférence. On ne peut terminer cette galerie de réminiscence sans parler du feu Albert Tévoèdjrè, qui comme chacun le sait, fut un grand homme. Si la politique est une école, je pense que nous avons été à l’école de ce Monsieur dès notre jeune âge au lycée Béhanzin, alors délégué de ce lycée. Je dois dire quand même que malheureusement la politique au Bénin ne fabrique plus de grands destins comme le sien. Pour finir, je dirai que la conférence des forces vivres de la nation est une victoire, une victoire du peuple Béninois.

J’ai suivi récemment à la télévision un reportage sur la conférence, et on posait des questions aux élèves du secondaire sur la conférence nationale. Je crois que sur trois, il y avait deux qui étaient incapables de situer historiquement cet évènement, ils ne savent pas réellement ce que s’est. Ils faisaient une confusion à peine croyable, entre la conférence et l’indépendance de 1960. C’est malheureux ! Il y a seulement 30 ans que la conférence a lieu. Il faut enseigner cette histoire récente de notre pays à nos élèves. Je pense que les gouvernants devraient normalement, l’inclure dans le programme.

A en croire certaines informations, le PLM Alédjo qui a abrité cette rencontre historique est appelé à disparaître. Qu’en pensez-vous ?

C’est triste de le savoir et de l’apprendre parce que, je savais que l’hôtel PLM était dans un état de délabrement avancé. Je ne savais pas, en revanche, qu’il y avait un projet derrière, celui de le raser. Si c’est réel, c’est vraiment triste. J’ai l’impression que nous sommes de plus en plus déterministes et  matérialistes, peu dialecticiens et peu préoccupés par la culture. Est-ce que vous imaginez un seul instant qu’en France, que le château de Versailles, la salle des manèges des Tuileries, ayant abrité la constituante de ce pays soient rasés au motif que le gouvernement a décidé de mettre quelque chose d’autre à leur place ? Le peuple Français n’accepterait jamais. C’est la même chose, l’hôtel PLM est un lieu de mémoire, un lieu de référence. Je ne vois pas, ce qui peut motiver le pouvoir actuel, à vouloir mettre à la place de ce lieu de mémoire, quelque chose d’autre. J’espère bien, sans m’en faire accroire que le Chef de l’Etat reviendra sur cette  décision. La salle qui a abrité la conférence elle-même, on aimerait que cette salle soit gardée, qu’elle soit montrée à la génération future. Ce n’est  pas rien. C’est un symbole.

Propos recueillis par Le Progrès, www.lexpression.bj et www.salamins.com

ENCADRE

Qui est Moïse Mensan Mètodjo?

Juriste et historien de formation, il a fait une partie de ses études au lycée Béhanzin de Porto-Novo et au collège Notre-Dame de Cotonou où il a obtenu son baccalauréat en 1997.  Il a poursuivi  ses études universitaires à l’ex-Université Nationale du Bénin à Abomey- Calavi jusqu’en Licence. En double inscription, il fait les études de droit et d’histoire avec la même passion pour ces deux disciplines.

En l’an 2000, l’historien-juriste est parti du Bénin pour aller s’installer en France, plus précisément dans la région lilloise, pour continuer ses études. A Lille, il décroche successivement un DEA en histoire et un Master en droit privé option procédures et contentieux. Quelques années plus tard, il soutient avec brio sa thèse de doctorat en histoire à l’Université de Lille, où il a travaillé sur les frontières et le territoire, deux thématiques qui continuent toujours de le passionner.

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